L’Union européenne perd totalement la face

À bord des navires de sauvetage des ONG Sea-Eye et Sea-Watch, 49 réfugiés secourus avant Noël continuent de subir une mer très agitée les rendant tous malades. Malte n’a accordé que le droit de s’abriter près de ses côtés, et non pas de les débarquer, et un accord européen n’a toujours pas été trouvé afin de les accueillir.

Rien n’y a fait, y compris « l’appel pressant aux dirigeants européens afin qu’ils fassent preuve de solidarité concrète à leur égard » lancé par le Pape François dimanche dernier. Aux dernières nouvelles, et après pointage, seulement un petit quart des États-membres … Lire la suite

Après l’Italie, l’Espagne va-t-elle rester sous contrôle longtemps ?

Comme s’il tâtait l’eau avant d’y pénétrer, Pedro Sànchez fait son entrée au gouvernement sur la pointe des pieds. Il ne lui est venu à la bouche que le mot de stabilité, et l’on comprend que c’est l’aventure dans laquelle il vient de s’engager qui à cet égard le préoccupe à juste titre le plus, susceptible à priori d’en manquer, de stabilité. Il vise en plus délicat la reproduction du modèle portugais d’un gouvernement socialiste minoritaire appuyé au Parlement par ses alliés, mais le contexte s’y prête nettement moins : Ciudadanos veille.

Pour combattre un pesant silence

Le sort des réfugiés est devenu chose secondaire depuis que leur exode via la Turquie et la Libye a été interrompu et que d’autres urgences sont apparues. Coincés dans des poches dans des conditions souvent innommables, ils ont perdu tout espoir d’atteindre le refuge qu’ils recherchaient. Grandeur et décadence, la surveillance des frontières européennes est désormais sous-traitée au gouvernement turc et aux acteurs du chaos libyen.

LES INÉGALITÉS ONT FRANCHI UN SEUIL, par François Leclerc

Billet invité.

Face aux haut-le-cœur et aux nombreuses protestations suscitées par la situation dramatique des réfugiés, les autorités européennes tentent contre toute vraisemblance de se dédouaner de leur immense responsabilité, rajoutant l’hypocrisie à l’ignominie. En France, elles annulent l’une de leurs mesures répressives sans rien changer du reste, et en Italie elles allument un contre-feu. De quoi, espèrent-elles, pouvoir faire bonne figure.

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Billet invité.

Décidément, avec eux le pire est toujours sûr. Hier soir, les dirigeants européens ne sont parvenus à aucun accord à propos des réfugiés. « La discussion a été vive parce que les divergences sont grandes », a commenté le premier ministre néerlandais Mark Rutte, avant d’admettre avec fatalisme qu’il « n’y a aucune solution pour trouver un consensus sur les quotas ».